moments difficiles avec bébé, quelques petits conseils...





La séparation:

Quelques conseils pour ce moment difficile à passer:

Avant d'amener votre enfant chez votre nounou, expliquez lui bien que vous allez le laisser  parce que vous allez travailler mais que vous reviendrez le chercher ce soir et que vous allez penser à lui toute la journée, qu'il va passer une bonne journée, bien s'amuser et passer de bons moments avec les copains.

Lorsque vous laisserez votre enfant chez moi, ne traînez pas et ne lui montrez pas que ça vous fait de la peine de le laisser, plus vous aurez du mal à partir, plus ce sera difficile pour lui. En général  les pleurs ne dureront que le temps d'aller jusqu'à votre voiture.

Prenez le temps de m'expliquer les habitudes de votre enfant, son rythme de vie, ses goûts, ses activités préférées. Montrez moi comment vous faites avec lui, ainsi j'aurai plus d'informations pour pouvoir prendre le relais. 

Pensez à remplir son "cahier de liaison" que je vous fournirai ou vous pourrez y mettre son heure de réveil, 1er biberon, s'il a mal dormi, été malade... j'y ajouterai tout au long de la journée les moments que vous manquez afin que vous puissiez le soir regarder tout en détails, à tête reposée. (voir cahier de transmission dans la rubrique "comment je m'organise").
Je vous remettrai également "mon livret d'accueil" ainsi qu'une "fiche descriptive de votre enfant" que vous me remettrez avant qu'on commence sa garde, de manière à ce que je puisse déjà connaître un peu votre enfant avant de m'en occuper.

Un temps d'adaptation est indispensable avant tout accueil. Cela doit se faire en plusieurs étapes.Tout d'abord vous restez une heure ou deux avec lui, sans oublier de lui parler, puis vous le laisserez une demi journée (avec un goûter ou un repas) suivant comment se passe la séparation, puis une courte journée (plus courte que celle qui sera la sienne  lorsque nous débuterons le contrat à plein temps).

 
Il est normal que vous sentiez inquiète, que vous vous posiez mille questions, essayez d'en parler avant ou après avec moi, je serai là pour vous soutenir et répondre à vos questions.

Pour surmonter cette situation, votre enfant aura besoin d'un objet porteur de votre odeur, ou d'un doudou, qui fait le lien entre vous et l'extérieur, et il se sentira moins perdu.


Si le soir vous sentez votre enfant agité, que vous n'arrivez pas à le canaliser, ceci est normal! 
Car vous êtes là maintenant, il peut s'autoriser à être spontané, se défouler, à ouvrir les vannes. Il vous a réservé ses manifestations intérieures. 
Vous vous apercevrez que votre enfant fait des choses chez la nounou qu'il ne fait pas chez vous à tous les niveaux: il mange des épinards alors que vous ne pouvez pas lui en faire avaler à la maison, il dort sans difficulté chez l'assistante maternelle alors que chez vous c'est toute une histoire. Sachez que votre enfant est différent car la relation affective n'est pas la même, votre enfant sait parfaitement faire la différence, ne prenez pas ombrage de ceci, une maman reste toujours une maman (idem pour papa). 

Se séparer de votre enfant c'est lui permettre de découvrir le monde, d'aller vers les autres, pour cela votre enfant a besoin de vous et de l'assistante maternelle pour trouver dans ce mode d'accueil une sécurité affective et établir des relations de confiance avec son entourage.




La colère, la frustration:


 


Ma solution miracle: pour l’aider à reprendre son calme en cas de colère, je lui dit d'aller réfléchir sur le pouf prévu à cet effet, cela lui permet de se calmer et de revenir sur sa décision. Ça marche assez bien, en général, il n'y reste pas plus de 5 mn et quand on le menace d'y retourner, il obéit à ce qu'on lui  demande sans histoire.
Si votre enfant a tendance à chercher à vous taper, encore une fois ne le prenez pas « mal », il ne maîtrise pas ses gestes et taper ou mordre chez les tout-petits est souvent une tentative de contact il suffit alors de le contenir contre soi et cela va l’empêcher de poursuivre dans cette violence. Vous pouvez dire quelque chose comme « je t’aime et je ne te laisserai pas me faire du mal ou te faire du mal » ou « tu es très en colère, je comprends et je t’aime, mais ici personne ne tape personne ».
Ne pensez pas qu’il faut à tout prix prendre une mesure exceptionnelle pour qu’il comprenne qu’il ne faut pas taper : arrêter son geste, l’empêcher de le reproduire, répéter des phrases comme « ici personne ne tape personne » et lui montrer l’exemple en ne faisant jamais usage de la violence vont l’aider à intégrer progressivement la chose.
Quand l’enfant est calmé, c’est le moment de nommer à nouveau les émotions et de redire ce qui s’est passé sans jugement, on décrit la situation objectivement, la réaction de l’enfant et on nomme le sentiment. Un enfant mordeur, arrête la plupart du temps de mordre dès qu'il est se met à parler car mordre est souvent sa façon a lui de s'exprimer.


S’il y a des règles à rappeler, c’est le moment (à adapter selon l’âge) : « Quand tu es fâché, dis le avec des mots, pas avec tes poings »,
 « Mordre n’aide pas à trouver une solution, parler oui », « Taper fait du mal et ce n’est pas permis dans cette famille », « Jeter un objet par terre peut l’abimer ou le casser.
Avec les plus petits, c’est à nous de proposer des solutions qui leurs permettent de décharger la colère sainement.
On peut rapidement par exemple leur proposer un coussin de la colère : on choisit un coussin spécialement dédié, qu’on peut décorer ou pas, et qu’on place dans un endroit spécial. Toute la famille (parents compris, force de l’exemple !) peut le taper, le mordre, se mettre la tête dedans et le jeter quand ils se sentent en colère. Même les tout petits peuvent assez vite apprendre à l’utiliser si on leur montre l’exemple et qu’on leur propose dès qu’on voit la colère arriver. 
 

Ça peut aussi être une bouteille remplie de liquide avec des paillettes qu’on peut secouer dans tous les sens pour représenter la colère, et montrer à l’enfant comment les paillettes tournoient jusqu’à retomber au bout d’un moment dans le fond de la bouteille, symbole du retour au calme. Il peut l’agiter dans tous les sens pour nous exprimer sa colère et attendre que les paillettes soient redescendues pour être bien calme. On peut aussi proposer une balle à malaxer comme les boules anti-stress.
Dès tout petit, on peut aussi leur apprendre à bien inspirer par le nez et souffler par la bouche quand la colère monte, comme pour souffler dessus et l’éteindre ; clairement ce ne sera pas efficace tout de suite avec les bébés, mais ça peut rapidement porter ses fruits.
Proposer un verre d’eau peut aussi aider à calmer une crise si on n’en est pas encore au point de non-retour.
Enfin, si votre intérieur le permet, on peut aménager un petit coin de retour au calme. C’est un petit espace accueillant et confortable, ça peut être un siège particulier (ex:canapé), on y range les ressources utiles en cas de colère (le coussin ou la bouteille citées au-dessus, un biberon d’eau,un coin lecture, enfin tout ce que vous avez identifié et qui contribue au retour au calme). Tous les membres de la famille peuvent y aller quand ils en ont besoin, mais c’est toujours à leur initiative, personne ne « colle » personne au coin calme !

Et surtout, il est très important de montrer l’exemple, de dire clairement quand vous êtes en colère, à montrer à votre enfant comment vous faites pour vous calmer… « Je suis tellement en colère parce que tu m’as tapé que je n’ai pas envie de jouer pour le moment, je vais aller m’isoler dans le coin calme pour le moment ». Et ne pas hésiter à s’excuser quand nos réactions ne sont pas celles qu’on aurait voulues avoir, à mettre des mots pour les rassurer si on a crié et qu’on leur a fait peur… C’est aussi un exemple précieux pour la suite.